Relation entre accidents et types de voies

La notion de victime et de gravité est aléatoire: un cyclomotoriste qui frappe à 20 km/h la portière d'une voiture conduite par un retraité peut le faire mourir de saisissement (accident grave avec tué selon nos normes), un camion en perdition qui emporte l'avant d'un véhicule sans déformer l'habitacle n'est pas répertorié dans les cas d'accidents avec victimes chez nous. Il semble que la gravité soit liée, en principal,  la notion de différence et, considérée sous l'angle des circonstances, à un défaut de réaction du conducteur (fatigué, distrait, novice ou occasionnel, malade, diminué par problème mécanique ou état de la route). On peut classer les routes en diverses catégories. En gardant la terminologie française, nous obtenons le tableau suivant qui reprend la Vitesse Moyenne de Circulation (VMC),l'importance du trafic et le nombre d'accidents constatés avec, en résultante, le caractère de dangerosité:  
Type de Voie V.M.C Trafic en % Accidents % Risque Réel Risque Relatif Tués/Trafic Fatalité% Fat./Risque
Autoroutes 130 20 6 30 8% 35 9 120
Nationales 100 18 15 83 21% 144 37 178
Départementales 91e 36 32 89 22% 144 37 166
Autres voies (vic,etc.) 80e 25 48 192 49% 60 16 32
Le nombre d'accidents est directement lié à la vitesse moyenne de circulation. Source VMC:ONISR (Nationales: 2+4 voies/2). Source Trafic: Idem, chiffres 2000 e=estimation établie sur la VMC pondéréeComme le montre ce tableau, le risque d'accident (avec victimes) croit de façon inversement proportionnelle à la vitesse moyenne de circulation.

Les autorités françaises nous disent (ONISR)

"Les routes en rase campagne... autorise(nt) des vitesses élevées (?  Preuves, études?)  ... (et) près de 58% des tués". Un simple coup d’œil sur le tableau de l'ONISR montre que 54% du trafic à lieu sur nationales et départementales; si on ajoute les vicinales, on arrive a 60%+... Ces routes sont finalement moins mortelles que supposé; il faudra réviser cette thèse, elle est infirmée par les chiffres même de la SR! Les autoroutes, réputées si sûres, présentent un faible taux d'accident, mais une fatalité (mortalité) par risque assez élevée de 120%, alors que les chocs sont unidirectionnels et ces chocs entraînent, normalement, peu de fatalité. Serait-ce du à l'influence des camions qui doublent la fatalité? Selon l'ONISR: 5,2% d'accidents de poids lourds donnent 13,1% de fatalité . Heureusement, l'ONISR nous rassure, les conducteurs des poids lourds ne représentent que 1,5% des morts. Pour 1 routier tué, nous avons 10 morts au total. Chiffres complets 95-2000 France ici + Vitesses Constatées. Ces chiffres semblent énormes mais permettent de relativiser le rapport auto-moto car il est de 182 contre 746 soit 1 a 4; Le rapport Camion-Auto donne 1 contre 9!. C'est donc la précarité relative des véhicules qui joue. On peut donc supprimer tous les discours de psychologues d'occasion sur la motocyclette et le goût du risque, d'ailleurs les courbes des.... Piétons, qui ne sont pas ivres de leurs pantoufles, montrent des variations similaires entre les sexes et les ages. En fait, en France (chiffres consolidés 1997), mais c'est similaire pour d'autres pays, nous avons, pour les zones urbaines: 67% des accidents -75% selon d'autres chiffres-, 63% des victimes et 32% de fatalité. On voit que le nombre relatif de victimes (blessés) est équivalent pour les deux zones, seule la mortalité, due à la difficulté de repérage et au temps d'intervention joue. Remarquons que les zones urbaines, très surveillées et limitées, qui ne représentent que quelques pour-cents du territoire sont extrêmement dangereuses, bien plus que la campagne non surveillée. L'idée de 'densité' qui faciliterait la 'surveillance policière' (de la vitesse, bien entendu) et serait bénéfique ne résiste pas à l"analyse, elle est même infirmée par les chiffres. Comment, alors que les USA font des études et des efforts en ce sens, en est-on encore à des suppositions théoriques non fondées sur une pseudo surveillance liée à une pseudo densité et une pseudo limitation? C'est le MOYEN AGE! La thèse est indéfendable car, sinon, le nombre d'accidents augmenterait hors ville. Encore une fois, toute l'approche, tous les chiffres, toutes les études sont faussés par cet angle de vue qui consiste à tout considérer selon la vitesse au lieu de, scientifiquement, analyser les facteurs. Quand on le fait, parfois très tard, alors les résultats sont étonnant, comme l'influence de la fatigue
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