Inadaptation de la conduite et Différences

Publié le : 29 septembre 20205 mins de lecture

L’étude de l’écosystème routier nous indique que l’inadaptation, la différence est un facteur d’accidents. Qui dit accidents dit victimes et la gravité, blessés légers, graves ou tués est aléatoire. On ne peut la calculer que statistiquement en fonction d’une classe donnée. Si nous voulons diminuer la source, l’accident en lui même nous devons agir à ce niveau.

De quelles différences parle-t-on? Différence de vitesse ou de type d’usagers

Différence entre type d’usagers, par exemple auto contre camion ou moto contre auto.Différence de vitesse quand un usager ralentit pour entamer une manœuvre, s’insère dans le trafic ou coupe un axe en venant de droite (gauche) et voulant s’insérer vers la gauche (droite) –  (cas le plus fréquent et dangereux). Différence entre les conducteurs expérimentés et occasionnels, sensible le vendredi et la veille des grands départs, ces 2 (sous) types d’usagers ayant une approche de la conduite très différente.
Ce qui ne veut pas dire que l’un conduit mieux que l’autre: ici c’est la différence de réaction face à une situation donnée qui va jouer. Par exemple, on peut supposer que si un feu passe à l’orange, un usager régulier donne un coup d’accélérateur, un occasionnel écrase sa pédale de frein. Si l’occasionnel est devant le régulier, nous avons une voiture en pleine décélération et une autre en pleine accélération.

Plus la différence est importante, plus l’accident risque d’être grave

Toute la sécurité routière devrait donc, pour commencer, tenir compte de cette donnée réelle sur le terrain et faire prendre conscience aux usagers de la vitesse réelle d’une voie et du type d’usagers majoritaire. Car, aujourd’hui, les usagers de type ‘Rapides Illégaux’ sont désormais majoritaires.

On appelle rapide-illégal un individu roulant plus vite que l’affichage et situé dans le groupe des rapides (il existe les lents, roulant plus lentement que la moyenne, les conformiste, roulant à la vitesse moyenne, et les rapides). Pour cela, deux solutions: ne pas afficher la voie afin que l’usager puisse en juger par lui même ou l’afficher à sa vitesse moyenne de circulation (VMC) ou a la vitesse majoritaire pratiquée par 85 pour-cents des usagers (VMU).
Il faut, en effet prévenir l’accident d’un usager trompé par un affichage bas sur une voie plus rapide. Il faudrait modifier la réglementation pour aborder le terrain selon les faits. Une modification ne signifierait en rien que l’on tolère des vitesses trop lentes (ou trop élevées). Elle vise à se fonder sur la réalité du terrain et a permettre aux agents d’agir si nécessaire – elle rétablirait surtout leur dignité et leur image de marque qui devient de plus en plus souvent perçue par le public comme une  ‘répression aveugle’, surtout avec un affichage trop bas..

La VMC contrairement à la vitesse légale, est une donnée scientifique, concrète et variable; une même route a une VMC 100 au kilomètre 14 et passe à VMC 70 au kilomètre 14,5 car il y a virage. La VMC est une donnée réelle. Un même type de route est parcouru sensiblement à la même VMC pour n’importe quel pays. Un excès de vitesse, même légal, ne devrait se concevoir qu’avec un affichage conforme à la réalité: il suffit d’afficher un 20 km/h sur un axe quelconque pour qu’un citoyen honorable soit dépossédé de sa voiture, de son permis et de sa liberté. Citation relevée à l’Assemblée Nationale (France)  « pour que les conducteurs respectent la réglementation, encore faut-il qu’elle soit juste. Or, la mesure que vous nous proposez ressortit d’une pensée unique qui sanctionne de façon uniforme tout excès, sans tenir compte des circonstances. » M. Jean-Claude Lemoine (A.N. 3ème SÉANCE DU MARDI 16 MARS 1999)

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